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Diabète de type 2 : les plantes alliées

Il y a dix ans, il y avait 285 millions de personnes touchées par le diabète de type 2. On estime qu’en 2030, il faudra rajouter à ce chiffre 153 millions de cas supplémentaires. Aujourd’hui, on estime qu’il y a un million d’individus qui ne savent pas qu’ils sont malades. La cause de ce fléau mondial est d’abord le vieillissement de la population. En effet, cette sorte de diabète apparaît avec l’âge. Mais de plus en plus de jeunes en sont atteints, à cause du surpoids et de l’obésité, ainsi que la sédentarité. Et pourtant, comme on l’entend souvent dire « que ta nourriture soit ta première médecine ». Les plantes que nous mangeons sont des alliés incontournables pour éviter ou traiter la maladie qui nous intéresse. Elles contiennent des alcaloïdes, des terpènes, des flavonoïdes, qui ont prouvé leur efficacité. La science nous en a révélé quelques-unes.

L’ortie

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En août 2011, le docteur Namazi N et son équipe publient une étude dans le « Pakistan journal of biological sciences ». Celle-ci a consisté en l’observation des effets de l’Urtica dioica, plus communément connue sous le nom ortie, sur les personnes atteintes de diabète de type 2.

50 personnes, hommes et femmes, ont été classées aléatoirement dans deux groupes. Le premier reçoit 100 milligrammes par kilos d’extrait de la plante, tandis que l’autre prend un placebo pour servir de groupe témoin. Le traitement a duré pendant huit semaines.

Le taux d’insuline est mesuré au début et à la fin de l’observation, ainsi que divers paramètres médicaux. On remarque notamment une forte diminution du taux de glycémie à jeun, ainsi que des effets anti-inflammatoires et antioxydants. Ce qui est très favorable pour limiter les effets de la maladie sur le foie et le système cardiovasculaire.

Le brocoli

Dans la revue « Diabetes research and clinical practice » de juin 2012, on peut voir une étude faite sur les effets de la poudre de brocoli administrée à des personnes atteintes de diabète de type 2. Cette crucifère (comme le chou-fleur, le chou de Bruxelles, le chou-rave, ou encore le rutabaga) contient des éléments qui peuvent aider les diabétiques.

La recherche s’est basée sur 72 personnes divisées en trois groupes. Le premier (23 personnes) reçoit 10 grammes de poudre par jour, le second (26 personnes) prend de manière journalière 5 grammes, et le dernier (23 personnes) se contente d’un placebo.

Après quatre semaines de traitement, quelques paramètres médicaux sont mesurés : le taux de glucose dans le sang, le taux de cholestérol (LDL et HDL), ainsi que la concentration de triglycéride. Les personnes qui ont reçu 10 grammes par jour présentent des signes d’amélioration de leur état, par rapport aux deux autres groupes. D’ailleurs, on sait déjà depuis longtemps que les crucifères sont des aliments conseillés pour leur faible index glycémique. Ce qui est avantageux pour ceux qui veulent lutter contre le surpoids, qui est très courant chez les diabétiques.

La cannelle

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Dans une étude médicale américaine publiée en ligne en mai 2010, les professeurs Bolin Qin, Kiran S. Panickar et Richard A. Anderson ont voulu mettre en valeur les effets de la cannelle sur le métabolisme, la résistance à l’insuline, ainsi que sur les personnes atteintes de diabète de type 2.

Il s’avère que cette plante est très efficace pour combattre les inflammations, l’oxydation des cellules, ainsi que la prise de poids. De nombreuses études ont été faites in vitro, sur des animaux et des humains. Des effets positifs ont aussi été remarqués sur la pression artérielle et la résistance à l’insuline.

Il s’avère cependant que d’autres études ne vont pas dans le même sens. Cela est dû au fait qu’il y a différents types de cannelle. Il se peut aussi qu’il y ait interaction avec des médicaments que l’on prend. La posologie exacte est aussi encore à déterminer pour pouvoir l’utiliser de manière optimale.

La berbérine contre le diabète de type 2

Cet extrait de plante est utilisé depuis des centaines d’années dans la pharmacopée chinoise. Publiée en 2008 dans « The journal of clinical endocrynology & metabolism », une étude a été faite sur 106 patients récemment diagnostiqués avec le diabète de type 2. Ils étaient âgés de 25 et 70 ans.

Les individus étaient placés de manières aléatoires dans deux groupes distincts. 57 ont reçu une dose de 0,5 g de berbérine deux fois par jour, tandis que les 49 autres ont reçu un placebo. L’observation a duré pendant trois mois.

Il s’avère que la berbérine (isolée à partir du coptis chinois) peut diminuer le taux de glucose dans le sang, ainsi que le taux de triglycéride. On remarque aussi une baisse considérable du cholestérol en général, et particulièrement du LDL. En outre, on remarque aussi une perte de poids, ainsi qu’une baisse de la pression artérielle. Et surtout, l’étude conclut que cet alcaloïde est efficace pour combattre l’hyperglycémie, un des effets du diabète de type 2.

Le gingembre

Le gingembre est un rhizome connu pour ses nombreux effets bénéfiques pour la santé. Dans une étude parue en février 2014 dans « Complémentary thérapies in medecine », 88 patients ont été observés pendant huit semaines.

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La moitié des individus a reçu une dose journalière de 3 grammes de poudre de gingembre en capsule pendant la durée de l’étude. Le reste a reçu un placebo qui a la même présentation et le même goût, pour constituer un groupe témoin.

L’observation a pu démontrer avec les statistiques que le gingembre était bénéfique pour les personnes atteintes de diabètes de type 2. Le taux d’insuline à jeun est meilleur chez les personnes qui ont reçu leur dose journalière. C’est-à-dire que la plante est très efficace pour combattre l’insulino-résistance, un des symptômes notoires de la maladie. Le taux de glycémie à jeun s’en trouve également amélioré, ainsi que celui de l’hémoglobine.

L’aloès Véra

Le gel extrait des feuilles d’aloès Véra est considéré comme un médicament naturel pour traiter de nombreuses pathologies. En septembre 2009, une étude clinique faite sur les souris diabétiques a été faite pour déterminer les effets de la plante. Celle-ci a été publiée dans le magazine « Phytomedicine ».

Des souris obèses qui sont atteintes de diabètes de type 2 sont sélectionnées puis traitées avec du gel d’aloès Vera. Les paramètres médicaux sont mesurés avant et après le traitement qui a duré huit semaines.

La plante montre des propriétés très efficaces pour la régulation du taux de glucose dans le sang, ainsi que la réduction de la résistance à l’insuline.

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